AVIS AUX AMATEURS DE SENSATIONNEL : RIEN DANS CE BILLET NE S'APPARENTE A UNE MALADIE GRAVE CHEZ L'ENFANT, au risque de vous décevoir.
Si vous cherchez du réconfort dans ma situation de maman qui s'apparente à la votre, bienvenue ! Si vous êtes "juste" curieux, bienvenue également.
Quoi de plus désœuvrant qu'un enfant malade ?
Depuis 4 jours, ma douce T. nous fait une petite rhinite.
Quoi ? Un article pour un nez qui coule ? Elle a craqué son slip Julie !
Oui, mais non.
Pas seulement un nez qui coule. Une toux aussi. Des éternuements. De la fièvre. Des yeux qui coulent. Une gorge irritée. Des tympans inflammés. Un manque d'appétit. Un manque de tonus. Des pleurs.
Les conséquences de ces symptômes sont principalement la tétée continue ou presque, et l'humeur gronchon (GRognon + rONCHON).
Vous est-il déjà arrivé d'avoir à vos pieds un enfant qui ne vous laisse même plus aller faire pipi ? Pourtant je vous jure, on avait passé ce cap. Que votre enfant aie tellement besoin de vous que vous ne puissiez vous rendre au travail ?
Alors vous comprendrez ce que je vais à présent écrire.
Lorsque l'enfant tombe malade, sa mère (ou son père, mais je ne peux m'exprimer qu'en tant que maman) le voit passer du stade "je pète la forme" à "je suis vide d'énergie". C'est un total crève-cœur dans la mesure où elle est bien souvent impuissante. Ces derniers jours, j'ai vu ma Pucemouth brûlante de fièvre, et qui me regardait avec des yeux l'air de dire "Fais quelque chose je t'en prie".
La seule chose que j'ai pu faire, en dehors de lui donner encore plus d'amour, est de l'emmener chez le médecin. Mais à quel point est-ce suffisant pour un enfant ?
Le médecin, parlons-en du médecin !
Du haut de ses 18 mois, douce T a consulté 3 docteurs : la pédiatre, la généraliste, le remplaçant de la généraliste.
Je nous estime chanceux car contrairement à d'autres familles, les médecins que l'on consulte sont non jugeants face à nos choix. C'est censé être normal, mais tant de mères sont confrontées aux réflexions désobligeantes lorsqu'elles évoquent leur allaitement non écourté, ou encore le cododo ! Tant de mères mentent en consultation, de peur de s'entendre dire que le lait la nuit donne des caries, que la langue des signes entraine fondamentalement un retard de la parole, ou que ce n'est pas sain de dormir avec son enfant.
Bon, pour la (in)formation médicale on repassera.
D'un point de vue de maman, c'est tellement important de se sentir soutenue par un personnel médical non jugeant. C'est important car un médecin a une certaine autorité. Sa parole est souvent injonctive, et on a tendance à faire confiance, ne sachant pas nous même de quoi il retourne. On fait confiance aux études, à l'expérience. Depuis que je suis maman, je fais surtout confiance à l'humanité de la personne : sa façon d'écouter, de comprendre, de bienveiller.
Aujourd'hui, nous avons vu notre généraliste, et je tiens à partager le moment avec vous. Pour poser le décor, nous étions venues T et moi 2 jours auparavant, pour une consultation, laquelle s'était moyennement bien passée : elle a pleuré énormément, et faisait le signe "non" pour montrer qu'elle ne voulait pas que le docteur la touche. Je l'ai maintenue et elle a été auscultée malgré tout.
Là aussi, côté consentement de l'enfant, on repassera. Notez que je culpabilise encore, mais que je me console en me disant que c'est pour son bien (la belle excuse).
J'avais préparé le terrain avec ma fille avant d'y : "on va chez le médecin, elle va regarder encore une fois tes oreilles, ta bouche, etc.". Jusque là, elle était d'accord. En salle d'attente, ça allait moins, elle voulait s'en aller. Dans le cabinet de consultation, elle a commencé à pleurer, et c'est là que le docteur a essayé une autre approche : elle lui a proposé de dessiner, tout en discutant avec moi des évolutions depuis ces deux jours ; elle a parlé à douce T, lui a proposé une peluche pendant l'auscultation. Celle-ci a du se faire environ 10 mn après que l'on soit entré dans la salle. C'était plus rapide, je n'ai pas eu à forcer mon enfant, qui a râlé, certes, en signe de protestation de ce que j'appelle "pour la forme", la connaissant. Après l'auscultation physique, nous avons continué à discuter, pendant que T jouait encore un peu avec la peluche musicale. Je trouve que c'est hyper important que l'enfant sache que ce n'est pas un moment qu'il doit subir, et qu'il peut apprécier. Aussi, ce qui m'a mis du baume au cœur, c'est que je suis ressortie avec un certificat attestant de la nécessité de T d'avoir sa mère auprès d'elle durant deux jours. Comme ça, ça n'a l'air de rien, mais je trouve cela intéressant et important de légitimer le besoin de l'enfant d'avoir sa mère auprès de lui pour lui apporter des soins, quels qu'ils soient.
Le repère qui me permet de dire que ça s'est bien passé est que ma fille n'a pas réclamé le sein. Si elle s'était sentie mal, ça aurait été son réflexe.
Alors ça me rassure. Alors je n'appréhende plus les prochaines visites. Même que je serai capable de l'y emmener à nouveau dans deux jours !
Trève de plaisanterie, je ne vous quitterai pas avant de vous laisser quelques conseils :
Que faire concrètement lorsque bébé tombe malade ?
- Consultez, c'est évident ! Pas obligatoirement pour poser un diagnostic, mais pour au moins vous assurer d'avoir toutes les cartes en main pour la guérison de votre bout d'chou
- Prenez sa température (en cas de très forte fièvre, composez le 15)
- Ecoutez votre enfant : son corps s'exprime, et il vous dira ce dont il a besoin (trop froid, trop chaud, mal quelque part, besoin des bras, besoin de manger, etc.)
- Comprenez, soyez patient : c'est un moment difficile à traverser, vous serez sollicité plus qu'à l'habitude, alors prenez votre mal en patience ...
- Un p'tit coup de télé ? Honnêtement, cet objet à l'écran ordinairement noir à la maison s'est vu être éclairé CECI EST UN CONSEIL NON ASSUMÉ
PS : Sur Insta et sur Facebook en ce moment, j'organise un concours pour remporter des articles en lien avec l'allaitement. Va faire un tour !
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